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Lettre de Maïtena Biraben pour Renée Lafont
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- Écrit par : Daniel
- Catégorie : Humeurs
Madame…
Si les deux femmes que nous sommes se trouvent, c'est grâce à la détermination d'hommes partis à votre recherche. Vous êtes identifiée le jour de la Journée des droits des femmes. Une journée que j'ai toujours pensée être une humiliation pour la moitié de l'humanité que nous sommes et une disgrâce pour l'autre ! Je la rebaptise donc journée Renée-Lafont. C'est dans une fosse commune qu'on vous a trouvée. La fosse commune, c est l'infamie. Celle du bourreau.
De lui que reste-t-il ? Le geste lâche. La violence et la peur.
De vous que retrouve-t-on ?
Des os et l'impact des balles.
Mais aussi, intact, votre esprit libre, votre goût pour la vérité et celui de l'ailleurs, votre intérêt pour l'autre. Intacte la force de votre caractère. Et voilà que surgit votre souvenir dans les mémoires. Et désormais mon cœur. Je fais votre métier. Je me reconnais dans votre insolent refus d'être assignée à notre sexe, et si j ai peur parfois jamais cela ne m'arrête ! On vous a retrouvée. Par-delà les meurtres, l'oubli, le silence et, pire que tout ça réunit, le confort de nos vies. Vous êtes revenue ! Et ça c'est TRÈS impressionnant Madame. Qu'on se le dise ! Car plus rien n'est pareil.
Maïtena Biraben
ENFIN!! Renée Lafont
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- Écrit par : Daniel
- Catégorie : Humeurs
L'équipe scientifique de Cordoue a identifié les restes de l'intellectuelle française Renée Lafont, fusillée par les franquistes, le 1er septembre 1936. Les associations mémorielles républicaines espagnoles et françaises demandent leur rapatriement en France et une inhumation au Père-Lachaise avec les honneurs républicains. de 100 000 fantômes toujours dans les fosses
Quatre-vingt-deux ans, six mois et treize jours après son exécution par les franquistes, Renée Lafont devrait aujourd'hui cesser d'être un fantôme pour retrouver sa place dans l'Histoire et, au-delà… «Devenir pour nous aussi l'ambassadrice qui demandera justice pour la mémoire des 110 000 à 130 000 victimes de la répression franquiste, toujours dans les fosses communes espagnoles, parce qu'il n'y a pas de pardon sans justice
confiance
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- Écrit par : Daniel
- Catégorie : Humour
Qu'est-ce qu'ils ont l'air gentils et souriants. On leur confirait notre avenir en toute confiance
Phrase de circonstance
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- Écrit par : Daniel
- Catégorie : Phrase du Jour
ON NE S'ARRÊTE PAS PARCE QU'ON VIEILLIT, ON VIEILLIT PARCE QU'ON S'ARRÊTE.
Mémoire
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- Écrit par : Daniel
- Catégorie : Humeurs
Il y a deux ans, l’universitaire palois Jean Ortiz découvrait grâce à ses patientes recherches sur les victimes de la Guerre d’Espagne et ses travaux d’enquête avec les associations mémorielles républicaines qu’une Française, fusillée par les franquistes, se trouvait dans l’une des deux immenses fosses communes de Cordoue. Cette femme avait un nom : Renée Lafont. Et elle n’avait pas toujours été une anonyme oubliée parmi les quatre mille victimes cordouanes de la terreur nationaliste.
Intellectuelle renommée en son temps, traductrice et hispaniste reconnue mais au
ssi écrivaine libérée ainsi qu’en atteste l’un de ses romans, Renée Lafont avait été envoyée en août 1936 par Le Populaire -quotidien socialiste de Léon Blum- couvrir les combats entre les forces républicaines et les factieux qui venaient de prendre cette ville phare de l’Andalousie. Blessée sur le front, capturée, elle incarnait tout ce que haïssaient les putschistes : une femme érudite, progressiste, humaniste et libre. Elle fut fusillée le 1er septembre 1936 au cimetière de La Salud… sans doute la première femme journaliste au monde exécutée dans l’exercice de sa profession. Elle avait 58 ans. Finalement contraints d’admettre sa mort, les franquistes mentirent sur la vraie raison du décès tandis qu’en France, personne ne chercha réellement à savoir. Nécrologie lapidaire publiée, Renée Lafont fut tuée une deuxième fois par l’oubli.
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